L’utilisation conjointe d’une blockchain et du système IPFS (InterPlanetary File System) offre une solution puissante pour la certification des jeux de données scientifiques. La blockchain permet d’enregistrer de manière immuable les empreintes cryptographiques (hash) des fichiers stockés, garantissant ainsi l’intégrité et l’authenticité des données. Toute tentative de modification d’un fichier entraînerait un changement de son empreinte, immédiatement détectable. En liant chaque jeu de données à une transaction blockchain, on peut prouver formellement son existence à une date donnée, assurant ainsi l’antériorité et la propriété intellectuelle des résultats de recherche.
De son côté, IPFS assure un stockage distribué et décentralisé des jeux de données, évitant la dépendance à un serveur central unique et réduisant les risques de perte ou de corruption. Chaque fichier est identifié de manière unique par son contenu, ce qui garantit que les données partagées sont toujours exactes. En associant l’adresse IPFS à l’empreinte enregistrée sur la blockchain, on obtient un système où le contenu est vérifiable, accessible et traçable dans le temps. Cela renforce la transparence scientifique, favorise la réutilisation des données, et permet une meilleure confiance dans les résultats publiés.
Ce couplage renforce la pérennité des données et permet de contourner d’éventuelles tentatives de censure, puisque les fichiers peuvent être répliqués à l’échelle mondiale sans dépendre d’une infrastructure centralisée. Cela favorise une transparence scientifique durable, tout en protégeant la libre circulation de l’information.
Dans le cadre du PoC blockchain, avec l’aide de notre élève ingénieure Poomedy RUNGEN, nous allons donc déployer un cluster InterPlanetary File System et l’utiliser pour certains des cas d’usage que nous avons retenu.
L’infrastructure de stockage est fournie par la Direction Système d’Information (DSI) de l’INRAE.